Jules Verne

Les Indes noires

C’est qu’il appartenait, ce digne ingénieur, à cette catégorie de gens passionnés, dont le cerveau est toujours en ébullition, comme une bouilloire placée sur une flamme ardente. Il est de ces bouilloires dans lesquelles les idées cuisent à gros bouillons, d’autres où elles mijotent paisiblement. Or, ce jour-là, les idées de James Starr bouillaient à plein feu.

Mais, alors, un incident très-inattendu se produisit. Ce fut la goutte d’eau froide, qui allait momentanément condenser toutes les vapeurs de ce cerveau.

En effet, vers six heures du soir, par le troisième courrier, le domestique de James Starr apporta une seconde lettre.

Cette lettre était renfermée dans une enveloppe grossière, dont la suscription indiquait une main peu exercée au maniement de la plume.

James Starr déchira cette enveloppe. Elle ne contenait qu’un morceau de papier, jauni par le temps, et qui semblait avoir été arraché à quelque vieux cahier hors d’usage.

Sur ce papier il n’y avait qu’une seule phrase, ainsi conçue :

« Inutile à l’ingénieur James Starr de se déranger… la lettre de Simon Ford étant maintenant sans objet. »

Et pas de signature.

Odéon Livre brings French-language literature to an American audience. While many of our featured works have been translated into English, we focus exclusively on texts’ native versions. Plots and characters can indeed be translated, but even the most faithful interpretation will lack the power and beauty of French.

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